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Stevenson

Voir le chemin
Et penser…
À rien, à rien !

Voir le chemin
Et avancer,
Cela est bien.

Voir le chemin
Et respirer.
L’air pur enfin.

Voir le chemin
Et se chercher,
Un peu, au loin.

Voir le chemin
Sans se trouver
Sinon demain.

Étape 1->

J’ai passé 5 jours sur le chemin de R. l. Stevenson, GR70 qui s’étend du Puy (en Velay, 43) à Alès (30) sur une douzaine d’étapes. Je suis parti du milieu en gros et plus précisément de Chasseradès (48) le 30 septembre 2022 et j’ai arrêté à Saint Jean du Gard (30) le 5 octobre en ayant pris un jour de repos, un peu contraint et forcé… mais très volontiers volontaire. Sur le chemin j’ai rencontré quelqu’un qui dormait et que j’entends bien réveiller.

Sac à dos : Duvet d’altitude, tapis de sol auto gonflant, trousse de toilette avec brosse et dentifrice, coton-tiges, crème à l’arnica, serviette de bain fine, appareil photo avec 40-150, chargeur, téléphone et chargeur, couteau, stylo, crayon, carnet de note, livre « L’âme du monde » de F. Lenoir, lunette de lecture, carte au 1/90 000, (sous-)vêtements de rechange, pantalon léger vite sec, veste de pluie et cape.

Équipement du jour : jogging, tee-shirt, sweat-shirt, chapeau cuir, lunette de soleil

Chaussures : sandales ecco

Nourriture : 2 carottes et 2 sachets de mélange de fruits secs.

Autre : Gourde 75 cl, ficelle pour bivouac, protection sac, sangle de maintien du tapis de sol, mobile et chargeur.

VOYAGE :

Départ : voiture Issirac. Achat pour première étape : 2 croissants, 2 pains au chocolat, une banane, une petite quiche lorraine

Parking : à Chasseradès (48) 9h35

9h45 Sac au dos (reste pour le soir la quiche, et un croissant + un pain au chocolat pour le petit déjeuner)

Pour le récit et les étapes, avec des photos, c’est ailleurs ou autre part, mais pas là. Essayez ici, on ne sait jamais… : JOUR 1 De Chasseradès à Pont de Montvert

On parle du sein Valentin mais comment s’appelle l’autre ?

Mur en haïkus pour l’occasion…

Il n’est aucun mur
Où ne s’ouvrent pas de portes
Pour la clé d’amour


La Saint Valentin
Jour de l’an des amoureux
C’est toute l’année
Là où l’amour niche
Le vent dépose des roses
Création d’Éden
Par-delà les mers
Chaque je t’aime est un pas
Pour aller vers toi
Ton sourire… me porte
Tant de pétales de rose
Remise de peine

Si je deviens toi
Alors que tu deviens moi
Basta Valentin
Ton sourire porte
De frais pétales de rose
Quelques soient nos lieux.
En guise de sperme
Reçoit en ton cœur aimé
Des torrents d’amour
Dans le vent j’ai vu
Passer plein de mots d’amour
Ils parlaient de toi

Valentin a dit :  » … … »
Mais nous on s’en contrefout
Nous, on saime, c’est tout !
Le mur haïkuzé

Ces lèvres qui s’ouvrent
Murmurent des mots d’amour
Dans les cœurs aimés

Allez,

Un petit dernier
Car la route sera longue
Jusqu’à l’an prochain

En lisière de forêt

En lisière de forêt

J’étais monté là avec des amis,
Pour être tous ensemble séparés.

Moment privilégiée de solitude.

J’aime ses instants de grâces intimes
Quand la nature cherche en nous l’écho,
Son alter-ego, autre façon d’être.

J’aime ce nid doux de l’instant présent,
Les parfums d’humus nés des pluies d’automne,
Les couleurs chaudes des arbres caduques
Envahissant les verts des persistants
Avant la grande grisaille hivernale.
J’aime tous ses cris rocailleux d’oiseaux,
Des geais et des pies, les toc-toc des pics,
Tambourineurs fous et infatigables.

J’aime ce vent dispersant les nuées
Décapant, à l’éponge, le paysage,
Faisant craquer les bois morts,
Se déchirant sans faiblir sur les troncs,
Levant en nuages de papillons
Les feuilles des arbres soi-disant mortes.

J’aime cette mer tout en vagues vertes…

D’où jaillira bientôt, grognante, puante,
Entre sa douleur et son ardeur,
Suivie d’une meute lointaine,
Essoufflée et isolée,
Riche d’un vain,espoir
Lourde d’une peur
Qui l’affaiblit :

Une bête !

Pan, touchée
Re-pan, tuée !

Yé hé hé
J’ai régné
Sur ta vie,
Ta douleur
Et ta mort
Car mes anges
Jusqu’à Moi
T’ont guidée.

Je suis Dieu !

Et ta hure
Traînera,
Héroïque
Belle mort,
Entre celle
Du dix corps
L’an passé
Rapporté
Et celui
Rapporté
L’an prochain.

J’étais homme
Et toi bête
J’étais faible
En mon corps
Et toi forte
En ta vie.
Tu mérites
Mon Éden.

Par Richard Lydekker — Royal Natural History Volume 2 (Available on http://www.archive.org), Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2039026

D’un seul coup
J’ai tué
À cette heure
Et la bête…
Et mon âme !

Car moi… ici, qu’ai-je trahi, qu’ai-je trompé ?
Maintenant je comprends ; mais comment oublier ?

Ton chemin et ta vie emportés par l’ogive
De ma sinistre et sombre relique sacrée
Ointe d’huile minérale, pour ne point s’enrayer
Au moment fatidique, au sommet de ma … « joie »,
En achevant ta course, début de ton néant,
Viennent de rejoindre les miens dans le silence.
Tout ce vallon dès lors résonne de l’écho
De ton cœur qui s’est tu et des pleurs de mon âme.

On ne te mangera, pas plus qu’on festoiera.
Je vais creuser la terre laborieusement
De mes mains scélérates, et de mon cœur abject,
Et près de ta dépouille, je coucherai ensemble
Mon fusil et ma honte, mes fantasmes humains
Prétentieux, vaniteux, pervers et sauvages,
Et un petit bout de mon âme, pour te veiller
Et aussi implorer un pardon de ta part.

Gloire à toi qui n’a ni su ce qu’on te voulait
Ni compris ce qu’était ta vie dans la forêt.

Je vais laisser là mon bel uniforme orange
(Je ris sous cape en passant à Guantánamo,
Pardonne-moi de garder mon humanité…).
Avant qu’arrive le premier de mes comparses,
Nous serons loin de ce monde indécent, passé.
Leurs chiens galeux trouveront sans doute nos restes,
Et ils me prendront pour un fou. Si ils savaient…

Vois, mon ami, et entrons dans un monde libre.


La chasse est un problème de société… et non plus de nourriture. Nos sociétés, sales, polluantes et surtout déséquilibrées dans leurs rapports à la nature créent elles-mêmes les nuisances et s’imaginent les combattre sans avoir envie que les combats cessent… Pour la chasse cela relève d’une sorte de pseudo culture, une histoire de tradition au moins en apparence… Dans le fond, c’est autre chose… La chasse est une culture de la mort, de l’envie de tuer, de la rencontre avec le néant qui s’ouvre, de la puissance personnelle qu’on s’autorise comme si on était en manque de guerre. Le sang qui coule doit nourrir certaines âmes qui se défendent de se repaître de cette vue du sang mais qui la cultivent en elles et autour elles.

L’activité est passéiste et les impératifs contemporains qui voudraient que la cynégétiques ait un rôle écologique à jouer doivent être revus sous la forme « la cynégétique se donne un rôle à jouer » en nommant ses artisans comme exterminateurs de nuisibles. La législation (?!!!) réunit ces nuisibles ou plutôt Ses nuisibles en 3 groupes (?…) :

  • Le 1er groupe : le chien viverrin, le raton laveur, le vison d’Amérique, le ragondin, le rat musqué et la bernache du Canada.
  • Le 2ème groupe  : la belette, la fouine, la martre, le putois, le renard, le corbeau freux, la corneille noire, la pie bavarde, le geai des chênes et l’étourneau sansonnet.
  • Le 3ème groupe : le lapin de garenne, le pigeon ramier et le sanglier.

(source : http://www.landes.gouv.fr/regulation-des-especes-susceptibles-d-occasionner-a42.html)

Selon les régions bien évidemment le tableau de chasse peut être différent. Je ne parle que des déclarés « nuisibles » car ils le sont effectivement par rapport aux activités humaines qu’ils mettent en danger et les déséquilibres induits par… ces activités. La plupart relève d’activités légitimes dans le cadre de l’évolution humaine, et cette évolution n’est pas en accord avec la nature, ou pas suffisamment…

Le sanglier adore la vigne par exemple, quelle aubaine après la mauvaise saison dans certaines régions… Quelle aubaine que cette liane qui n’en finit pas de pousser ses longues tiges à feuilles… Mais le sanglier, par lui-même, n’est pas nuisible. Et de toutes façons il possède ses prédateurs : l’ours, le chacal, le loup, le lynx, la panthère et le renard, selon la zone géographique dans laquelle il vit (source : idem illustration). Et chez nous, ces espèces sont indésirables pour cause…. d’élevage par des propriétaires souvent chasseurs… je pense !
Le sanglier apprécie la tranquillité forestière et le goût des glands, rien de nuisible là-dedans… Sans la vigne et autres délices que nous concentrons sans prendre les précautions nécessaires, le sanglier ne pullulerait pas… la production/consommation de glands suffirait à moduler les populations… On m’a dit qu’un chercheur, allemand je crois, avait établi un rapport entre la variabilité de production de fruits chez le chêne et les modulations de populations comme les sangliers (je n’ai pas trouvé de quoi valider ce dire, mais ce serait logique).

Sur près d’un million de spécimens recensés sur notre territoire (France), près de la moitié est tuée chaque année. En Europe, le nombre de sangliers a plus que quadruplé au cours des vingt dernières années.

(source : idem illustration)

[Je ne parlerai pas des sanglichons et autres cogliers… qui furent (et sont peut-être encore…) une catastrophe, probablement responsable aussi de l’emballement des populations [avis personnel sans doute vérifiable], avant que la législation (encore elle) n’y mette sa hure. Le débat sur la chasse n’est pas près d’être clos, et comme c’est un site de poésie ici… je me tais !]

Mission humanitaire

Aujourd’hui, un poème mais pas n’importe lequel. Je lui ai confié une mission : bousculer certaines idées reçues. Il n’est pas politique, un poème ne saurait être un discours. Il n’est pas discursif, un discours ne pouvant être poétique. C’est un cri d’amour pour ce que nous tous avons d’humain, notre humanité tous je veux dire totalement tous, quelque soit la couleur de peau, la religion ou l’agnosticisme, les adhésions à des groupements quelconques, qu’ils soient discutables ou non. Je voudrais, c’est une demande, qu’en votre âme et conscience, en balayant tout idéologie, vous lisiez ce poème et le méditiez un peu.


Dehors ! Je rêve…

Je rêve de tes yeux, leur paix et leur beauté,
De la soie de ta peau, de ton rire aux éclats,
De cette larme aussi que le bonheur fait naître
Quand la rose t’embrase, quand le ciel est si doux.

Dehors !
Les tensions et les guerres, les crimes et la peur
La haine et la bêtise, la folie des grandeurs.

Je rêve de prairies pour jouer et sauter,
Papillonner les fleurs dans l’odeur des lilas,
Vivre avec toi d’amour et de bonheur champêtre
Riant aux étoiles, la tête sur tes genoux.

Dehors !
L’apathie, la pensée unique et la mal bouffe,
La langue de bois, la démagogie, l’esbroufe.

Je rêve d’agora où l’on baigne hébété
Dans des rires ici et des chants au-delà
Émaillés de discours… pour ensemble connaître
Cette joie d’être humain qui peut aller debout.

Dehors !
L’égoïsme, l’asociabilité, l’ignorance,
Le manque de respect, les tristes dépendances.

Je rêve d’âme, de joie franche et d’humanité
Comme on peut les goûter simplement ici-bas.
Bâtir un monde meilleur, sans traître et sans maître
Où chacun trouve sa place au sein d’un grand Nous.

Dehors !
Le cynisme, la division et la lâcheté.
Ma liberté aux dépens de ta liberté ?!

Je rêve d’art pour nous parler de vérité,
D’art pour cultiver un social sans brouhaha,
D’art pour coller à la vie et apprendre à « être »,
Sans se perdre, dans un monde qui devient fou.


Ce poème a été écrit le 7 février 2021 pour participer à un concours dont le thème était devenu « le meilleur des mondes » après avoir été « Fins des mondes ? » … comme encore stipulé dans le règlement du concours que j’ai reçu (« Article2: Le texte présenté sera composé de 300 mots maximum et aura en 2021 pour thème: «Fins des mondes?». Il devra être inédit, en langue française et tapuscrit (saisi sur ordinateur) sur une seule page. Chaque candidat présentera un seul et unique texte et renoncera à ses droits patrimoniaux. Le candidat indiquera en haut et à gauche de la feuille, la catégorie choisie. »)

Afin de ne pas être hors course… j’ai choisi l’opposition qui régnait entre ces deux thèmes pour créer le poème ci-dessus. Je n’ai pas été contacté… peu importe, ça n’est pas le débat.

Petite philosophie de l’histoire :

Ce concours est le 6e… ouvert la ville célèbre pour ses chorégies dans l’immense théâtre romain : Orange (Vaucluse), ville où Jacques Bompard (fondateur du FN, qu’il quittera pour le MPF avant de présider la Ligue du sud) d’apparence bon enfant et au demeurant très sympathique, est maire depuis 1995.

Le 6e … Cela ne vous interpelle pas ? Moi, si. Le chiffre 6 n’est pas un 5 + 1, c’est 6. Au centre de son nom, six, on retrouve la racine indo-européenne skei que l’on retrouve aussi dans scission, sécateur, secte, science… Passer de Fin des mondes à Le meilleur des mondes est une ambition de la ville sans doute. Alors j’ai joué le jeu en dénonçant le crime d’une part, le séparatisme, la douleur, etc. et cette ambition de l’humain qui toujours renouvelée de vouloir se révéler à lui-même : qui suis-je ? Que suis-je ? Pourquoi suis-je ? [On trouvera d’autres réflexions sur le sujet dans « Et « soi » dans tout ça ?…« , un article de mon blog de scIence.]

Le temps passe

Depuis le dernier article…
Les mois ont couru plus vite que moi
L’âge peut-être pour moi
Ou la nature qui est en pleine forme !

La poésie, c’est par cycle
Comme le jour et la nuit
Comme les pertes et les retrouvailles
Comme des yeux qui clignent.

Cliquer sur la photo

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Ce monde est comme une montagne.
Ton écho dépend de toi. Si tu cries de bonnes choses, le monde te les renverra. Si tu cries de mauvaises choses, le monde te les renverra aussi.
Si quelqu’un dit du mal de toi, dis du bien de lui.
Change ton cœur, tu changeras le monde.

Shams de Tabriz, mort en 1248, mystique musulman soufi né à Tabriz en Azerbaïdjan iranien (source)


Février, c’est l’hiver

Il a neigé sous les amandiers
Tant de ces beaux flocons duveteux
Que la terre ronronne gaiement
Sous sa couette tendrement rosée.

Il a neigé sous les amandiers
Qui vrombissent d’abeilles goulues
Se disputant avec des bourdons
Pour la fleur suave la plus belle.

Il a neigé sous les amandiers
Pleins de confettis carnavalesques
Sautant, dansant dans mon courant d’air
Tandis que je passe le cœur en fête.

Il a neigé sous les amandiers
C’est le premier sourire du printemps…

On est en février, c’est l’hiver,
Ailleurs, où l’amandier ne va pas.

Borges, ses amis et leur arbre

Le texte ci-après est de Jorge Luis Borges : l’arbre des amis

L’Arbre des Amis

Il existe des personnes qui nous rendent heureux dans la vie, par le simple hasard de les avoir rencontrées sur notre chemin. Quelques-unes parcourent le chemin en entier à nos côtés, et voient passer beaucoup de lunes, mais il en est d’autres que nous voyons à peine, d’un pas à l’autre. Toutes, nous les appelons amies, et il en est plusieurs sortes.

Chaque feuille d’un arbre pourrait caractériser un de nos amis. Les premiers à éclore du bourgeon sont notre papa et notre maman qui nous enseignent ce qu’est la vie. Ensuite, viennent les amis frères, avec lesquels nous partageons notre espace pour qu’ils puissent fleurir comme nous.

Nous en arrivons à connaître toute la famille des feuilles, nous la respectons et lui souhaitons du bien.

Mais le destin nous présente d’autres amis, ceux dont nous ne savions pas qu’ils allaient croiser notre chemin. Parmi ceux-là, il y en a beaucoup que nous appelons amis de l’âme, du cœur. Ils sont sincères et vrais. Ils savent lorsque nous n’allons pas bien, ils savent ce qui nous rend heureux.

Parfois un de ces amis de l’âme étincelle en notre cœur, nous l’appelons alors ami amoureux. Il met du brillant dans nos yeux, de la musique sur nos lèvres, fait danser nos pieds et chatouiller notre estomac.

Il existe aussi des amis d’un temps, peut-être de vacances, de quelques jours ou de quelques heures. Pendant ce temps où nous sommes à leurs côtés, ils s’ habituent à mettre de nombreux sourires sur nos visages.

Parlant de près, nous ne pouvons oublier les amis lointains, ceux qui se trouvent au bout des branches et qui, lorsque souffle le vent, apparaissent d’une feuille à l’autre.

Passe le temps, s’en va l’été, l’automne s’approche et nous perdons quelques unes de nos feuilles, certaines naîtront lors d’un autre été et d’autres restent pendant plusieurs saisons.

Mais ce qui nous réjouit le plus, c’est de nous rendre compte que celles qui tombèrent continuent d’être proches, en alimentant notre racine de joie. Ce sont les souvenirs de ces moments merveilleux lorsque nous les avons rencontrées.

Je te souhaite, feuille de mon arbre, paix, amour, santé, chance et prospérité. Aujourd’hui et toujours… tout simplement parce que chaque personne qui passe dans notre vie est unique. Elle laisse toujours un peu d’elle-même et emporte un peu de nous. Il y a celles qui auront emporté beaucoup, mais il n’y en a pas qui n’auront rien laissé.

C’est la plus grande responsabilité de notre vie et la preuve évidente que deux esprits ne se rencontrent pas par hasard.

Jorge Luis Borges
(Traduction : Nicole Pottier).

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Recette de poètes

À l'occasion d'un jeu sur le site lespoetes.net où je suis sous le pseudo Patrick (incroyable alors que je suis arrivé en mars 2020 sur ce site qui existe depuis ... 2001 !). 
Thème du jeu : "création artistique contenant « LESPOETES.NET »"

Imaginer une bande de joyeux drilles
Un tchat qui parfois part en délirante vrille

Ajouter la pincée du plaisir d’être ensemble
Autour de vers, rimes et rythmes qui vont l’amble.

Laisser mijoter dans la débâcle d’un jeu.
En toute humilité parfois aider un peu
À se sortir d’affaire, qui pédale, qui patauge
Sans pour autant être porteur d’une épitoge.

Illustrer un poème ou bien le mettre en voix.

Poétiser sur une image, qu’un hôte envoie
Car il est plus à l’aise au trait, à la couleur,
À la photo qu’aux mots avecque leurs saveurs.

Faire ressurgir des poèmes des anciens.

Et si l’on ne sait comment épancher les siens
Qui sont trop longs, trop nombreux, trop ceci-cela
Il y a un forum pour tout ce tralala.

Saupoudrer d’aneth, devinettes ou sapinette.

Se laisser aller sur lespoetes.net.

En cueillant les olives

Dans un arbre perché, je méditais
En cueillant mes olives, mal installé.
Il y a tant encore à ramasser…
L’olive, c’est de l’été qui a glissé
Aux portes de l’hiver et ses gelées.

Coups de feu ! Sur quoi pouvait-on tirer ?
Sans doute, et je l’espère à moindre mal,
Sur un sauvageon local, animal
Probablement un pesant sanglier.
La meute des chiens tout au loin hurlait
Depuis quelques temps, là-bas, en forêt.

Dans un arbre perché, je méditais
En cueillant mes olives, mal installé.
Il y a tant encore à ramasser…
L’olive, c’est de l’été qui a glissé
Aux portes de l’hiver et ses gelées.

Clochettes au cou des chiens n’en font pas
Des agneaux mais des pères du trépas.
Et ceux qui les guident à la voix, forts
D’avoir un fusil payé à prix d’or,
D’êtres sur deux pattes – pour courir dehors –
Font partie d’un redoutable égrégore.
Qui sont ces êtres qui vivent de mort ?

Dans un arbre perché, je méditais
En cueillant mes olives, mal installé.
Il y a tant encore à ramasser…
L’olive, c’est de l’été qui a glissé
Aux portes de l’hiver et ses gelées.


J’avoue avoir du mal avec la chasse. Je ne comprends pas ce morbidisme… quand je vois des chasseuses (pas des chasseresses) je comprends encore moins comment on peut porter la vie et devenir tueuses. Quand je vois des enfants, là je m’égare et suis prêt à me faire avocat, mais je me tais… pas par lâcheté, non, par désespoir.

ON ne chasse plus : ON prélève, ON régule.

Lu sur ChassePassion.net (chasse : passion point nette… ils auraient pu mieux choisir leur nom de domaine) :

la mission de chasse en battue a revêtu une nouvelle dimension avec le COVID-19 en étant reconnue comme mission d’intérêt publique

Qui a reçu autorité pour reconnaître une telle notion d’intérêt public alors que 97% de la population ne chasse pas (donc intérêt de quel public ?) et que certains chasseurs tirent sur tout ce qui peut faire sang, confondant l’homme chez lui (100 m du domicile !) avec le sanglier peut-être, ou encore le cheval au pré avec un chevreuil paissant tranquille blaise en plein milieu d’un champ dégagé sans doute pour être à la vue de tous sans aucune inquiétude, en toute confiance envers la sapiens de l’homo.

Une honte d’être humain m’habite, jusqu’à la nausée… En plus ce sont les chiens qui font le boulot, le bipède dominant de la meute (mâle ou femelle) donnant le coup de grâce (s’il peut en être) comme un matamore.

Pour ceux qui ont le courage voici une vidéo :

Les sangliers font des dégâts, c’est un fait. Les nourrir pour les chasser, c’est une bêtise (pour rester poli). Les sangliers ne régulent pas (il y a toujours à manger pour eux) et le seul prédateur c’est l’homo (plus sapiens du tout pour le coup), le problème est là… Les renards sont exécutés et laissés sur place, ce sont sans doute des concurrents.

Lire aussi cet article sur 30millionsdamis.fr pour tenter de comprendre les enjeux de ce « sport ».