Aujourd’hui, un poème mais pas n’importe lequel. Je lui ai confié une mission : bousculer certaines idées reçues. Il n’est pas politique, un poème ne saurait être un discours. Il n’est pas discursif, un discours ne pouvant être poétique. C’est un cri d’amour pour ce que nous tous avons d’humain, notre humanité tous je veux dire totalement tous, quelque soit la couleur de peau, la religion ou l’agnosticisme, les adhésions à des groupements quelconques, qu’ils soient discutables ou non. Je voudrais, c’est une demande, qu’en votre âme et conscience, en balayant tout idéologie, vous lisiez ce poème et le méditiez un peu.
Dehors ! Je rêve…
Je rêve de tes yeux, leur paix et leur beauté,
De la soie de ta peau, de ton rire aux éclats,
De cette larme aussi que le bonheur fait naître
Quand la rose t’embrase, quand le ciel est si doux.
Dehors !
Les tensions et les guerres, les crimes et la peur
La haine et la bêtise, la folie des grandeurs.
Je rêve de prairies pour jouer et sauter,
Papillonner les fleurs dans l’odeur des lilas,
Vivre avec toi d’amour et de bonheur champêtre
Riant aux étoiles, la tête sur tes genoux.
Dehors !
L’apathie, la pensée unique et la mal bouffe,
La langue de bois, la démagogie, l’esbroufe.
Je rêve d’agora où l’on baigne hébété
Dans des rires ici et des chants au-delà
Émaillés de discours… pour ensemble connaître
Cette joie d’être humain qui peut aller debout.
Dehors !
L’égoïsme, l’asociabilité, l’ignorance,
Le manque de respect, les tristes dépendances.
Je rêve d’âme, de joie franche et d’humanité
Comme on peut les goûter simplement ici-bas.
Bâtir un monde meilleur, sans traître et sans maître
Où chacun trouve sa place au sein d’un grand Nous.
Dehors !
Le cynisme, la division et la lâcheté.
Ma liberté aux dépens de ta liberté ?!
Je rêve d’art pour nous parler de vérité,
D’art pour cultiver un social sans brouhaha,
D’art pour coller à la vie et apprendre à « être »,
Sans se perdre, dans un monde qui devient fou.
Ce poème a été écrit le 7 février 2021 pour participer à un concours dont le thème était devenu « le meilleur des mondes » après avoir été « Fins des mondes ? » … comme encore stipulé dans le règlement du concours que j’ai reçu (« Article2: Le texte présenté sera composé de 300 mots maximum et aura en 2021 pour thème: «Fins des mondes?». Il devra être inédit, en langue française et tapuscrit (saisi sur ordinateur) sur une seule page. Chaque candidat présentera un seul et unique texte et renoncera à ses droits patrimoniaux. Le candidat indiquera en haut et à gauche de la feuille, la catégorie choisie. »)

Afin de ne pas être hors course… j’ai choisi l’opposition qui régnait entre ces deux thèmes pour créer le poème ci-dessus. Je n’ai pas été contacté… peu importe, ça n’est pas le débat.
Petite philosophie de l’histoire :
Ce concours est le 6e… ouvert la ville célèbre pour ses chorégies dans l’immense théâtre romain : Orange (Vaucluse), ville où Jacques Bompard (fondateur du FN, qu’il quittera pour le MPF avant de présider la Ligue du sud) d’apparence bon enfant et au demeurant très sympathique, est maire depuis 1995.
Le 6e … Cela ne vous interpelle pas ? Moi, si. Le chiffre 6 n’est pas un 5 + 1, c’est 6. Au centre de son nom, six, on retrouve la racine indo-européenne skei que l’on retrouve aussi dans scission, sécateur, secte, science… Passer de Fin des mondes à Le meilleur des mondes est une ambition de la ville sans doute. Alors j’ai joué le jeu en dénonçant le crime d’une part, le séparatisme, la douleur, etc. et cette ambition de l’humain qui toujours renouvelée de vouloir se révéler à lui-même : qui suis-je ? Que suis-je ? Pourquoi suis-je ? [On trouvera d’autres réflexions sur le sujet dans « Et « soi » dans tout ça ?…« , un article de mon blog de scIence.]